Publié dans Editorial

De quel droit !

Publié le lundi, 05 septembre 2022

En vertu de quel droit ou d’une quelconque législation internationale en vigueur un pays ou un groupe d’Etats peuvent-ils se permettre de remettre en cause, de s’ingérer voire d’émettre un jugement dans la gestion des affaires internes d’un pays ou d’un Etat indépendant et souverain ?
La mission d’observation électorale de l’Union européenne (MOE-UE) à Madagasikara fit état de son rapport relatif au dispositif électoral de la Grande île vu à travers le scrutin de 2018. Les membres de la MOE s’intéressaient également aux institutions habilitées à traiter et à juger du processus électoral, à savoir la CENI et la HCC. En effet, la MOE-UE regrette qu’aucun effort n’ait été fait pour « améliorer » le cadre légal des élections. Le chef de mission (MOE), Cristian Preda, constate avec consternation que les recommandations émises lors du dernier rapport après les élections de 2018 restent lettres mortes. Le chef de mission fustige le fait que la vraie indépendance de la CENI et la HCC laisse à désirer dans la mesure où les deux présidents, Andrianarisedo Dama Arsène (CENI) et Rakotoarisoa Florent (HCC), de ces instances électorales sont réputésproches ou très proches du régime Orange. Christian Preda se méfie de leur capacité à faire valoir leur indépendance. Ainsi pour clore, la MOE-EU recommande l’organisation d’une consultation élargie de manière à établir, selon le rapport, un consensus autour du scrutin à venir. A suivre de près les propos du chef de mission, on a l’impression d’entendre parler d’un certain Marc Ravalomanana ou d’un certain pasteur Tsarahamequand ils évoquaient la nécessité d’une concertation ou conférence nationale.
De quel droit ! Certains observateurs déplorent l’agissement de l’UE par le biais de la MOE qu’elle diligentait auprès d’un Etat souverain. Au nom de quel principe l’Union européenne par le truchement d’une commission mandatée ose-t-elle bétonner des reproches à l’endroit du Gouvernement malagasy concernant le processus électoral du pays ! Il y a tout de même des limites à ne pas franchir. Et cela, en vertu du respect du peuple qui a, par le pouvoir démocratique et en toute liberté, mis en place ce régime. Il s’agit-là d’une entorse aux fondamentaux de la Charte des Nations Unies qui reposent sur l’autodétermination des peuples à gérer leurs affaires internes. L’historique des origines de l’ONU rappelle que la souveraineté d’une Nation indépendante est inviolable. Les graves erreurs commises par les nazis sous le règne d’Adolf Hitler ne doivent plus se répéter à jamais. Les pères fondateurs des Nations Unies n’ont-ils pas clamé haut et fort « Plus jamais de ça ! » et cela en référence aux atrocités de la Grande Guerre (39-45).
Evidemment, on ne peut pas assimiler les « écarts » de paroles de Christian Preda et consorts  aux crimes des régimes fascistes et nazis mais à force d’agir de la sorte ou de harceler ainsi on finirapar agacer le pays victime et attiser son amour propre.
Personne ne s’oppose qu’un pays tiers ou qu’un groupe d’Etats recommandent ou proposent des options à considérer. Les partenaires faisant preuve de bonne volonté à l’égard d’un autre doivent savoir s’en tenir à leur place. Quand ils croient utile de dicter ou d’imposer leurs avis c’est là que tout se corse. De quel droit !
Ndrianaivo


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Editorial

  • Sursaut patriotique
    Deux en un ! Deux termes percutants, « sursaut » et « patriotique » symbolisent et incarnent la célébration de la Fête nationale fondée sur le retour à la souveraineté du pays. Deux mots dont le sens évoque réellement la raison d’être de la citoyenneté d’un Malagasy qui se respecte. Le terme « sursaut » se définit, entre autres, par un regain subit qui fait qu’on se dresse brusquement devant conduire à une réaction vive, un élan volontaire d’un ensemble bref à une dynamique de groupe motivé par un sentiment profond d’appartenance.

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